La Commission européenne vient de publier son plan de financement de janvier à juin 2025 ce 11 décembre. Ainsi, elle compte lever des fonds au moyen d'émissions d'obligations de l'UE, dans le but de renforcer la résilience de l’économie de l’UE ainsi que stimuler la reprise de l'UE, après la pandémie de coronavirus, et soutenir ses partenaires voisins.
Selon la Commission, l’opération d'emprunt de grande envergure visant à émettre 90 milliards d'euros d'obligations au cours du premier semestre de 2025, s’inscrit dans la continuité de son plan d'émission de 2024, au cours duquel l'UE a levé un montant record de 138 milliards d'euros de fonds à long terme.
Pour elle, ce vaste programme d’emprunt renforcera le marché des obligations européennes tout en garantissant un soutien continu aux politiques financées grâce à ces émissions. Outre les opérations de financement à long terme, la Commission continuera d'émettre des bons du Trésor de l'UE à court terme pour compléter ses opérations financières.
Pour l'ensemble de l'année 2025, la Commission prévoit d'émettre environ 160 milliards d'euros d'obligations de l'UE en vue de garantir un soutien cohérent à ses programmes fondés sur l'emprunt.
À noter que L'encours des obligations de l'UE s'élève désormais à plus de 580 milliards d'euros, dont plus de 420 milliards dans le cadre de l'approche de financement unifiée
Premier émetteur d’obligations vertes
L’exécutif européen précise qu’en 2024, l'UE est devenue le cinquième émetteur mondial d'obligations vertes, avec plus de 68 milliards d'euros d'encours d'obligations vertes NextGenerationEU (NGEU). Elle serait donc en passe de devenir le premier émetteur mondial d'obligations vertes.
La Commission avance que le rapport, qu’elle a récemment divulgué, sur l'impact et l'allocation des obligations vertes NextGenerationEU, « a confirmé le rôle de l'UE en tant que leader mondial de la finance durable ».
Selon elle, la mise en œuvre intégrale des investissements verts financés par les obligations vertes NextGenerationEU pourrait entraîner une réduction annuelle de 55 millions de tonnes d'émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l'UE, soit 1,5 % de l'ensemble des émissions de GES.
Reste que la Cour des comptes européenne a, dans un rapport publié le 2 septembre 2024, constaté que des retards ont été enregistrés dans le décaissement des fonds européens et dans la mise en œuvre des projets par les États membres. La Cour a alerté sur le fait que les États pourraient être dans l'incapacité d'utiliser ces fonds à temps.
Samorya Wilson