Le jeudi 12 octobre 2017 a eu lieu à l’UNESCO la 8ème Journée de l’évaluation organisée par la CNCC sur le thème particulièrement actuel : « évaluation et rupture technologique ».
La rupture technologique à l’œuvre dans le monde économique…
La 8ème Journée de l’évaluation proposée par la CNCC s’est déroulée le 12 octobre 2017 dans le prestigieux siège de l’UNESCO à Paris.
Le président de la CNCC Jean Bouquot a ouvert le bal par un discours introductif. Posant le décor de la rupture technologique à l’œuvre dans l’économie et plus largement dans l’ensemble de la société contemporaine, il souligne que « le monde vit, et la France n’y échappe pas, une véritable transformation profonde de nos repères industriels et entrepreneuriaux. »
Le bouleversement est quantitatif : chaque année, « il se crée dans le monde 10 000 startups numériques et de l’ordre de 500 en France avec un rythme qui ne fait qu’accélérer et amplifier les appétits des créateurs et des financeurs. »
Il est également qualitatif puisque les révolutions technologiques s’enchainent : digitalisation, robotisation, intelligence artificielle, biotechnologies, bitcoins, réalité virtuelle… Chaque jour, ce sont de nouvelles innovations qui enflamment les marchés et transforment le monde économique comme les modèles d’entreprise : « de la distribution aux secteurs du service, de l’hôtellerie au transport, de l’édition à la santé, et j’en oublie… tous sont impactés par la rupture technologique des plateformes numériques. » ajoute Jean Bouquot.
… impacte frontalement l’activité d’évaluation des auditeurs !
Alors quels sont les enjeux sur l’activité des commissaires aux comptes et plus particulièrement sur celle de l’évaluation d’entreprise ?
Le président de la CNCC prévient que tout naturellement, les acteurs de l’évaluation devront se positionner quant aux effets de la rupture technologique et reconsidérer leurs méthodes de travail afin de tenir compte des nouveaux modèles économiques qui naissent en masse : « le paysage de l’économie change, nous devons nous y adapter ». Cette adaptation passera par une à révision de la « boîte à outils de l’évaluateur » afin de « répondre à la demande de tous ceux qui veulent créer, investir, participer ou développer ».
Et le président Jean Bouquot de conclure sur un élan positif : « Une chose est certaine, l’évaluation, c’est aussi une façon de donner de l’optimisme à notre économie. Et nous en avons besoin. »
La 8ème Journée de l’évaluation s’est ensuite déroulée autour de quatre ateliers :
- Biotech, Edtech, Tech… Comment les évaluer ?
- Stratégie de l’immatériel et évaluation financière ;
- Evaluation d’une société innovante : spécificité du diagnostic stratégique, examen critique ; des prévisions, lien avec la valorisation ;
- La rupture technologique : les outils de financement et la sécurité juridique.
Une journée studieuse et chaleureuse pour préparer et encourager les commissaires aux comptes aux enjeux technologiques et économiques d’aujourd’hui et de demain !
Hugues Robert