La simplification est d’une urgence vitale pour la pérennité même de l’économie des experts-comptables. Par Julien Tokarz, Président du conseil régional de l’ordre des experts-comptables, Paris Ile-de-France.
Nous sommes nombreux à le constater, la "période fiscale" a été cette année particulièrement éprouvante.
Enchevêtrement des délais, déclarations de plus en plus complexes, mais également, parfois, difficultés à obtenir les éléments de clients de plus en plus décontenancés…
Trop d’énergie est ainsi consacrée à démêler les fils d’une réglementation excessivement dense et complexe, au détriment du temps passé à conseiller les entreprises dans leur stratégie de développement, d’accroissement de leurs performances ou dans leur recherche de financements.
D’autant plus que l’instabilité et la complexité des normes, non seulement nuisent à leur efficacité, mais développent également un sentiment d’insécurité juridique, qui freine l’initiative et, par là même, entrave la créativité.
Or, nous vivons une période de mutations d’une ampleur inédite.
De bonds technologiques en bonds technologiques, une nouvelle économie remplace irrésistiblement l’ancienne. C’est à une véritable révolution que nous assistons. Pour accompagner ces évolutions, l’environnement économique a besoin de visibilité.
La simplification est donc d’une urgence vitale pour la pérennité même de notre économie.
Il faut réorienter les coûts engendrés par la complexité et les contraintes administratives vers l’investissement et l’innovation. Et de notre côté, déployer nos énergies vers l’accompagnement de la croissance de l’entreprise, plutôt que dans la gestion des risques induits par l’excès de normes.
Les pouvoirs publics semblent avoir entendu les messages insistants du monde économique.
En témoignent le pacte de responsabilité, comme l’évoque le préfet Jean Daubigny dans nos colonnes, et le choc de simplification.
La profession, par le biais du Conseil supérieur, est force de propositions et participe à de nombreux groupes de travail et de réflexion. Il faut maintenant passer à la phase la plus périlleuse, celle de l’action.
Avec foi en l’avenir, vos institutions régionales et nationales resteront vigilantes et volontaires sur ce sujet, que nous considérons comme prioritaire.
Julien Tokarz, Président du conseil régional de l’ordre des experts-comptables, Paris Ile-de-France
A propos
Cet article provient du numéro 86 du Francilien, la revue des experts-comptables région Paris Ile-de-France qui comprend notamment un dossier sur la médecine générale.