Menée auprès de 1500 membres de comités interrogés dans 35 pays, cette enquête internationale de l’Audit Committee Institute est enrichie d’une comparaison avec les tendances observées à l’international, autour des quatre fondamentaux que sont la supervision des risques, la supervision des auditeurs, le fonctionnement du comité et son efficacité.
Les comités d’audit en France et dans le monde considèrent que les groupes sont confrontés actuellement à trois défis majeurs : l’instabilité économique et politique, la conformité aux réglementations, et la gestion des risques opérationnels. En 2015, les comités d’audit souhaiteraient consacrer plus de temps aux risques opérationnels, à la cybersécurité et aux impacts de l’évolution technologique, et pour les répondants français, à la fiscalité.
Ils expriment des attentes fortes en matière de supervision de l’information financière et souhaitent être impliqués dans le plan de succession du Directeur financier et examiner l'organisation et les processus de la fonction finance.
Les comités d’audit font face à une charge de travail qui s’accroît et il leur est de plus en plus difficile de réaliser l’intégralité de leurs missions par manque de temps, ce qui pourrait amener certains conseils à réexaminer le périmètre des travaux de supervision des risques confiés au comité.
D'un point de vue organisationnel, les comités d’audit estiment qu'ils seraient plus efficaces s’ils avaient une meilleure connaissance de la stratégie et des risques de l’entreprise et si les échanges étaient plus nombreux au sein du conseil. Ils plébiscitent également une plus grande diversité d'opinion et d’expérience au sein du comité, avec notamment une expertise technologique.
Enfin, l'enquête révèle que la réforme de l’audit au sein de l’Union européenne est accueillie avec beaucoup de scepticisme par les répondants français et américains.