Pour Mazars, l’avenir des MID Caps est résolument tourné vers l’international : 45 % d’entre elles enregistrent plus de la moitié de leur chiffre d’affaires à l’étranger.
Mazars, organisation internationale, intégrée et indépendante spécialisée dans l’audit, le conseil et l’expertise comptable, les services fiscaux et juridiques, publie son étude sur la croissance internationale des Mid Caps (sociétés dont la valeur boursière est comprise entre 250 millions et 5 milliards d'euros), "Business Without Border".
Plus de la moitié des groupes mondiaux de taille intermédiaire considère la croissance internationale comme un élément clé de leur stratégie. Ils envisagent une ou plusieurs opérations de croissance externe au cours des trois prochaines années.
Développement international et facteurs de réussite
45 % de ces groupes de taille moyenne disent réaliser plus de la moitié de leur chiffre d’affaires à l’international. Pour y parvenir, la moitié de ces entreprises déclare avoir recours au "greenfield investment", l’investissement de création d’entreprise, tandis que la solution des joint-ventures est utilisée par 10 % du panel seulement.
Les facteurs mis en avant pour pouvoir s’implanter sont une économie stable, une base de clients potentiels, une main d’œuvre compétente et de bonnes infrastructures.
Si pour 56% des répondants le développement à l’international est un facteur clé de réussite, pour certains il faut encore surmonter certains obstacles : le besoin de rester concentré sur son marché local, le manque de compétences pour pouvoir se développer à l’international (le réseau, la barrière de la langue, de la culture…), ou encore de mauvaises expériences passées.
Selon l’étude, l’Asie, et notamment l’Inde, est le nouvel eldorado des Mid Caps. Cependant, si le marché asiatique est très prisé, il reste un territoire difficile à appréhender sur le long terme. Quant à l’Europe, le coût du travail et les exigences réglementaires demeurent les principaux freins au développement.
Opérations de croissance externe : la stratégie privilégiée
Une entreprise sur trois anticipe des acquisitions dans les trois prochaines années. Pour 73 % des répondants, un business model éprouvé est le principal facteur de succès d’une stratégie d’acquisition.
L’augmentation des exportations et les "greenfield investments" sont également des facteurs clés pour pouvoir s’implanter à l’international.
Si certains groupes ont encore des difficultés à s’implanter à l’étranger, les barrières résident principalement dans le manque d’informations financières, l’intégration difficile suite à une fusion, les difficultés pour négocier, les changements politiques et réglementaires.
Quelle stratégie financière pour le développement des Mid Caps à l’international ?
Malgré la crise financière de 2008, pour 58 % des répondants l’emprunt bancaire reste la solution privilégiée et pour 56 % le recours aux fonds propres. 31 % d’entre eux seulement annoncent avoir recours au capital investissement ou private equity.
Pour relever les défis de la croissance à l’international, les Mid Caps doivent impérativement avoir de solides informations sur la culture du pays dans lequel elles comptent s’établir.