France : un climat des affaires jugé plus favorable pour les entreprises en 2015

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Publication de l'étude « International Business Resilience Survey », conduite pour la deuxième année consécutive par RSM auprès d’experts et de chefs d’entreprise d’une dizaine de pays dans le monde.

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RSM, 7ème réseau mondial d’audit, d’expertise et de conseil, publie son étude « International Business Resilience Survey », conduite pour la deuxième année consécutive auprès d’experts et de chefs d’entreprise d’une dizaine de pays dans le monde. Celle-ci porte une attention particulière sur la situation en Europe et permet notamment de positionner la France sur la qualité de l’environnement des affaires et les enjeux prioritaires de ses entreprises.

Un environnement fiscal et un financement de l’économie plus propices aux entreprises

Selon l’enquête de RSM, c’est en Norvège (en vert) que se trouve l’environnement le plus propice aux affaires (voir cartographie, ci-dessous). Cinq critères ont été retenus pour qualifier la culture des affaires au sein d’un pays : la fluidité du marché du travail, le financement de l’économie, la structure organisationnelle des entreprises, l’environnement politique et le degré d’ouverture des sociétés au monde des affaires.

La France ne figure pas parmi les meilleurs élèves (en orange), et malgré « une amélioration globale sur l’ensemble des critères d’évaluation » comme sur le financement de l’économie (e.g. 84 % de perceptions négatives en 2014 vs 63 % en 2015) et « l’impact positif du CICE », l’Hexagone demeure en-dessous de la moyenne européenne notamment en raison « d’un marché du travail tendu », relèvent les experts.

L’environnement des affaires : évolution de chaque pays européen entre 2014 et 2015

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Source : RSM International Business Resilience Survey 2015

« Les perspectives en France sont toutefois favorables », tempère Jean-Michel Picaud, Président de RSM en France. Les experts misent sur une progression du PIB de 1 % en 2015 et 1,6 % en 2016. Une évolution principalement stimulée par la consommation mais également tirée à la hausse par les investissements nets qui devraient progresser entre 1 % à 5 % en 2016, selon 60 % des sondés. 

Financement des innovations et des start-up : la France en bonne place

« L’une des solutions à court terme réside dans le capital-risque ou capital-innovation, particulièrement abondant en France et qui doit être orienté vers les entreprises innovantes capables de stimuler la croissance par des nouveaux produis et services », poursuit Jean-Michel Picaud. L’étude indique que 30 % des sondés estiment « bonne ou très bonne » la disponibilité du capital-risque en France. A titre de comparaison, ils ne sont que 10 % à avoir cette perception en Allemagne (voir diagramme, ci-dessous).

Financement en capital-risque : comparaison France/Allemagne

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Entrepreneurs français : une perception encore très négative au sein de la société

A la différence du Royaume-Uni et des Pays-Bas, meilleurs élèves dans le domaine, la France est qualifiée de pays à « faible dimension entrepreneuriale ». L’étude souligne notamment la réputation « en déclin » des entrepreneurs au sein de la société. Plus de la moitié des experts RSM ont une perception négative de cette réputation, tandis qu’ils ne sont que 16 % à avoir une image positive. Plus précisément, ils sont 76 % à estimer que l’entrepreneuriat n’est pas suffisamment valorisé par l’environnement académique et politique français. Toutefois, une progression du nombre d’entrepreneurs est attendue sur 2016.

Les dirigeants français appréciés pour leur capacité à lancer de nouveaux produits et services

Sur ce critère, les dirigeants d’entreprises françaises, en progression par rapport à 2014, se positionnent assez nettement au-dessus de la moyenne. L’étude relève que « les dirigeants français sont très souvent les premiers à introduire sur le marché des nouveaux services et produits » et ils sont ainsi près de la moitié (47 %) à avoir un comportement « pro-actif » alors que la moyenne européenne se situe à 37 %.
A titre de comparaison, le Royaume-Uni occupe la première place du classement avec près de 59 % de chefs d’entreprise à l’esprit d’initiative prononcé.

Facteurs de succès des entreprises : pour la France, le principal enjeu reste la digitalisation

En interrogeant les chefs d’entreprise, RSM identifie les facteurs de succès des entreprises en croissance. Tous pays confondus, dans leur majorité, les dirigeants identifient quatre facteurs clés :
• La prise de risque des managers ;
• L’utilisation avancée des réseaux sociaux (Facebook, Twitter...) pour fidéliser la clientèle ;
• La capacité à déléguer le pouvoir au sein de l’entreprise ;
• La mise en valeur de créativité et la capacité d’innovation des collaborateurs.

En France, les chefs d’entreprise interrogés mettent au premier rang de leurs enjeux la digitalisation. Ils sont ainsi 70 % à prédire que « la digitalisation de leur métier entrainera une refonte totale de leur modèle d’affaires dans les cinq ans à venir ». 

L’importance de la digitalisation pour les entreprises françaises

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Autre point de préoccupation des entreprises françaises, la conquête de nouveaux marchés hors de l’Europe. Les experts estiment à 42 % les entreprises françaises en croissance sur leurs marchés internationaux, tandis que la moyenne pour les entreprises des autres pays européens se situe à 52 %. Plus précisément, 28 % des entreprises françaises vendent des produits et services dans le monde alors qu’elles sont 62 % à cibler les marchés européens. En comparaison, près de 60 % des entreprises néerlandaises, britanniques et allemandes concentrent leurs activités sur les marchés internationaux.

« C’est un changement de paradigme que doivent opérer les entreprises françaises. Mettre en place une nouvelle organisation basée sur les forces du digital, conquérir de nouveaux marchés à l’international hors d’Europe... Ce sont autant d’enjeux qui doivent pousser nos entreprises vers davantage d’innovations dans leurs organisation afin de répondre à une demande en évolution constante », conclut Jean-Michel Picaud.

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