Selon une étude du cabinet Deloitte publiée en mai 2016, les rémunérations de la fonction ressources humaines (RH) restent cette année encore inférieures à celles du marché général. En effet, même si la fonction RH est au cœur de la stratégie des organisations, elle est encore trop perçue comme éloignée des problématiques business.

L’analyse des pratiques de rémunération dans la fonction RH permet de mettre en lumière les tendances suivantes :

• A même niveau de responsabilité, il y a des différentiels de rémunération selon la spécialisation Ressources Humaines (Formation, Mobilité, SIRH, Comp&Ben…), de l’ordre de 5% entre les généralistes RH et les spécialistes RH.

• Les différences de pratique de rémunération entre les spécialisations RH sont la conséquence soit d’une rareté des profils (Comp&Ben), soit d’une différence d’ancienneté (15 ans d’ancienneté en paie vs 7 ans en relations sociales par exemple).

• Les fonctions Recrutement et Relations sociales/droit social restent les moins bien rémunérées avec un écart significatif de l’ordre de 8 à 9 % par rapport aux autres fonctions spécialistes RH. Une partie de cet écart peut se justifier par un différentiel de 8 à 10 ans entre l’âge moyen des cadres spécialistes en Relations sociales/droit social (38 ans) et l’âge moyen observé dans la population Administration & Paie (48 ans).

• La fonction Paie et Administration est globalement située au-dessus du marché des généralistes (2%). Leur positionnement salarial plus élevé s’explique par le fait que les experts en paie sont beaucoup demandés, que leur fonction est très spécialisée et que les évolutions de carrière y sont plus limitées que dans d’autres fonctions.

• Les fonctions les plus spécialisées sont celles qui rémunèrent le mieux (Comp&Ben, Mobilité et Formation) avec un écart de l’ordre de 1 à 3% supérieur aux fonctions généralistes. En effet, la rareté de véritables spécialistes oblige les entreprises à mieux valoriser ces profils en termes de rémunération afin de les attirer et les retenir.