Une étude dévoile que les Français souhaitent une action des grands groupes en faveur de la création de nouvelles entreprises.
Selon une étude de l’agence de communication CorioLink, spécialiste des thématiques sur l’entrepreneuriat et l’économie, réalisée par l’institut Odoxa en partenariat avec Widoobiz, seuls 20 % des Français estiment positif le rôle des entreprises du CAC 40 sur la création d’entreprise.
Incubateurs : la responsabilité du CAC 40 est engagée
Seuls 20 % des Français jugent positif le rôle des entreprises du CAC 40 en matière de création d’entreprise. Leur engagement en faveur des nouveaux entrepreneurs est attendu par les Français : 61 % estiment qu’il est de leur responsabilité de créer des incubateurs pour aider les startups ou les jeunes entreprises en leur apportant un hébergement, des conseils ou encore des financements. Pour autant, 84 % d'entre eux déclarent qu'elles n'en créent pas suffisamment !
Amélie Lebreton, co-fondatrice de l'agence CorioLink, d’analyser : « Si de nombreux groupes français, se sont déjà lancés dans la création d’incubateurs, les Français ne le savent pas encore ou pas suffisamment. Un effort de pédagogie est nécessaire car certains résultats sont inquiétants : c’est la tranche d’âge des 25-34 ans, la plus concernée par la création de startups qui est la plus sévère avec les grands groupes, ils sont uniquement 17 % à considérer que les grandes entreprises jouent un rôle positif sur la création d’entreprise ».
L’obligation d’un financement destinée à la création d’entreprises
85 % des Français plébiscitent l'idée que les grandes entreprises devraient s’engager sur un budget d’aide à la création d’entreprises, comme la loi leur impose de le faire en faveur des comités d’entreprises. Les Français disent massivement « oui » à ce budget spécial création d’entreprises quel que soit leur âge, leur niveau de revenu et qu’ils soient salariés (82 %) ou à leur compte (89 %)
Jacky Isabello, co-fondateur de l'agence Coriolink de décrypter : « Les géants français doivent jouer un rôle moteur en matière de développement de l'activité des créateurs d’entreprises et des PME, à travers notamment la consolidation des filières industrielles. Mais elles devraient être beaucoup proactives quant au développement de nouvelles activités. Le nombre d'incubateurs qu'elles ouvrent n’est pas suffisant. Trop Longtemps les grands groupes cotés ont privilégié la création d’entreprise à l’occasion de l’adoption de Plans de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) via notamment des outils d'essaimage* défensif. Elles doivent être davantage proactives et promouvoir la capacité des Français à créer des entreprises. Il n'est pas incongru de demander aux géants du CAC 40 français d’assumer, avec de fortes preuves de leurs engagements, un rôle de polinisateur de l'entrepreneuriat hexagonal ».
Les incubateurs : un rôle positif pour l’ensemble des acteurs économiques
Vu par les Français, le manque d’investissement du CAC 40 prend la forme d’un regret puisqu’ils considèrent que la création massive d’incubateurs serait favorable à l’ensemble de l’écosystème entrepreneurial, non seulement aux petites entreprises, mais aussi aux plus grosses.
Ils sont tout aussi nombreux à estimer que cela permettrait aux jeunes entreprises de se développer plus rapidement (75 %) qu’à penser que cela aurait pour vertu d’attirer des talents dans les entreprises du CAC 40 (74 %). Par ailleurs, 69 % y voient un moyen pour les entreprises du CAC 40 d’être à la pointe de l’innovation et pas moins des deux tiers (65 %) affirment que ces incubateurs permettraient de créer de nombreux emplois.
Cadres du CAC 40 et entrepreneurs à succès : des profils éloignés
Ce n’est pas parce que l’on réussit à gravir les échelons d’une entreprise du CAC 40, que l’on dispose de toutes les qualités pour créer une entreprise. Pour 54 % des Français, les profils « CAC 40 » sont éloignés de ceux des « entrepreneurs à succès ». 57 % des plus jeunes (les 18-24 ans) les trouvent proches, mais plus on avance en expérience, moins on le pense (seulement 38 % des 50-64 ans).