Selon une étude de Wrike, près de 80% des salariés français ont vu leur charge de travail augmenter depuis un an.
Selon une étude menée au troisième trimestre 2016 à l’initiative de Wrike, éditeur d’une solution de gestion des tâches et des projets en mode collaboratif, conjointement auprès d’un échantillon représentatif de 1.000 professionnels dans des entreprises de toutes tailles en France, en Allemagne et au Royaume Uni, la charge de travail des salariés français s’est largement accrue depuis un an, ce qui a eu pour conséquence un niveau accru de stress, les salariés effectuant plus d’heures de travail et réduisant le temps consacré aux pauses, aux vacances et à la famille. Dans l’immense majorité des cas, cette charge de travail accrue n’a pas été compensée par un accroissement des effectifs dans les entreprises.
Volume de travail en hausse avec des effectifs stables ou en baisse
77 % des salariés français interrogés dans l’étude déclarent que leur charge de travail a augmenté depuis un an, pour 45 % d’entre eux un peu, mais pour 32 % d’entre eux significativement. Seuls 20 % des salariés interrogés ont déclaré que leur charge de travail était restée stable.
Cet accroissement du volume travail n’a clairement pas été compensé par un accroissement des effectifs. Pour 47 % des salariés, ceux-ci sont restés stables sur un an, et pour près de 34 % d’entre eux, ils ont même baissé.
Pour compenser ce surcroît de travail, les salariés se sont vus attribuer plus de responsabilités (47 % d’entre eux le déclarent) et plus important encore - et heureusement, ont continué d’augmenter leur productivité. Celle-ci a augmenté pour 53 % d’entre eux, un peu (33 %) et significativement (20 %). Il s’agit d’un record pour les trois pays européens analysés dans l’étude. Seuls 40 % des salariés en Allemagne, et 26 % des salariés au Royaume Uni déclarent que leur productivité s’est accrue.
Accroissement significatif du niveau de stress, mais moins qu’en Allemagne et au Royaume Uni
Cette augmentation de la productivité est toutefois à mettre en regard d’une baisse importante du nombre et dans la durée des pauses durant la journée de travail (nombre en baisse pour 41 % des salariés et durée en baisse pour 46 %). Mais surtout d’une baisse du temps consacré aux vacances et à la famille. 40 % des salariés français interrogés déclarent avoir réduit la durée de leurs vacances depuis un an. Il s’agit encore d’un record. C’est seulement le cas pour 32 % des salariés allemands, et 28 % des britanniques.
De même, 41 % des salariés français déclarent avoir réduit le temps consacré à leur famille, à comparer avec 31 % des britanniques, et il est vrai 51 % des allemands.
Ces baisses ont eu un impact important sur le niveau de stress au travail perçu par les salariés français. Celui-ci s’est accru pour 60 % des personnes interrogées. Il est à noter que paradoxalement, ce niveau de stress a encore plus augmenté au Royaume Uni (62 %) et en Allemagne (65 %), alors que l’accroissement de la charge de travail des salariés est de loin la plus forte en France (77 % contre 58 % au Royaume Uni et 72 % en Allemagne).
La technologie à la rescousse
L’étude Wrike montre également que l’accroissement de la productivité constaté chez les salariés français semble directement lié à un usage accru des outils numériques de dernière génération.
Ainsi, les français sont les champions des outils de CRM (32 % d’entre eux déclarent en utiliser, contre 24 % des allemands et 18 % des britanniques), des outils de gestion de projet (28 % déclarent en utiliser, contre 24% des allemands et 17 % des britanniques) et des outils de travail collaboratif, tels que la plate-forme Wrike (24 % des français, contre 17 % des allemands et 15 % des britanniques).
“Les charges de travail ne cessent de croître, mais les systèmes et les processus ne suivent pas cette évolution, et cela a nécessairement un impact sur le niveau de stress des salariés", a déclaré Andrew Filev, CEO de Wrike. "Ceux-ci ont besoin de meilleures façons de gérer les tâches et les sollicitations qui s’accumulent. Dans le même temps, les cadres ont besoin d’avoir une vue précise de la charge de travail des membres de leurs équipes, afin de prévoir de façon réaliste le volume de travail qu’ils pourront supporter."
"Une pièce mécanique constamment en surcharge tombera rapidement en panne", a-t-il poursuivi. "Les mêmes principes s’appliquent pour les humains, spécialement si vous souhaitez qu’ils produisent un travail de grande qualité de manière constante."