Dans le cadre de la 8ème Journée de l’évaluation, la CNCC a présenté en collaboration avec Epsilon Research, les résultats de l’Observatoire de la valeur des moyennes entreprises (PME françaises non cotées de 15 à 50 millions d’euros de fonds propres, soit environ 7 000 entreprises et 2 millions d’emplois) sur le premier semestre 2017.
La CNCC a diffusé à l'occasion de la 8ème Journée de l’évaluation, les données de l’Observatoire de la valeur des moyennes entreprises pour le premier semestre 2017.
Les prix des moyennes entreprises françaises proches de leur niveau record et de ceux de la zone Euro
Les prix des moyennes entreprises françaises sont en hausse de 5 % au 1er semestre 2017 à 8,4x EBITDA (8x EBITDA au premier semestre 2016) et se rapprochent de leur plus haut niveau atteint en 2012 (8,6x EBITDA). Grâce à une progression plus rapide que celle des prix de la zone euro (+2,3 %), l’écart continue de se réduire à 0,4x d’EBITDA (contre 0,8x EBITDA au premier semestre 2016).
« La valorisation en hausse des moyennes entreprises françaises démontre leur attractivité retrouvée par rapport à leurs homologues de la zone euro. L’amélioration de leurs perspectives de croissance, le retour de la confiance lié à la fin de l’incertitude politique autour de l’élection présidentielle et les réformes structurelles annoncées sont autant d’éléments d’explication » explique Jean Bouquot, Président de la CNCC.
Les effets de la reprise se font attendre pour l’activité M&A non cotée et les introductions en bourse
L’activité M&A des moyennes entreprises françaises est stable en volume au 1er semestre 2017, en baisse de 23 % en valeur. Cette situation contraste avec la croissance du marché M&A français global ce semestre, en hausse de 17 % en valeur. Malgré la forte hausse des marchés actions (+16,4 %), seules trois introductions ont été réalisées sur Euronext Growth Paris au 1er semestre (4 au S1 2016).
« Le renversement du sentiment des investisseurs envers la zone euro, et plus particulièrement envers la France à la fin du semestre, met un peu plus de temps à se matérialiser dans l’activité M&A non cotée et pour les introductions en bourse, cela est notamment lié à la durée de réalisation des opérations. On peut toutefois s’attendre à un rattrapage dans les prochains mois et donc à une forte activité des IPO et du M&A pour les valeurs moyennes » souligne Claude Cazes, Président de la Commission Evaluation de la CNCC.
Le rôle majeur du capital-transmission pour les moyennes entreprises se confirme
L’activité du M&A non coté reste portée majoritairement par les acquéreurs industriels à 71 % (contre 65 % en 2016) même si le niveau du capital-transmission reste très élevé à 29 % (34 % en 2016). Parmi les acquéreurs industriels, le retrait des acquéreurs étrangers (22 % contre 24 % en 2016 mais 76 % en 2013) et des grandes entreprises cotées (24 % contre 15 % en 2016 mais 52 % en 2015) se confirme quand les acquéreurs français non cotés ont été beaucoup plus dynamiques avec 75 % des opérations.
« Le faible taux de transmission interne, particularité française, est un élément d’explication du fort rôle du capital transmission sur le segment des moyennes entreprises. Quant aux acquéreurs industriels, les groupes côtés ne se limitent pas au territoire national pour leurs opérations decroissance externe et ont davantage tendance à se tourner vers l’étranger » note encore Claude Cazes.