KPMG et Financement Participatif France ont publié leur baromètre 2017 du crowdfunding. L'étude confirme une place croissance du financement participatif dans l'Hexagone, avec +44 % de fonds collectés entre 2016 et 2017.
Pour la deuxième année consécutive, KPMG et l’association Financement Participatif France (FPF) publient leur baromètre du crowdfunding. Celui-ci confirme s’inscrire durablement dans le paysage français du financement.
Finance alternative en France : une progression de 50 % entre 2016 et 2017
En 2017, la finance alternative s’installe solidement dans le monde du financement en France, avec une croissance renouvelée entre 2016 et 2017, après le pic enregistré en 2016 : en 2015, 297 millions d'euros de fonds étaient collectés ; en 2016, le montant atteignait 629 millions d'euros ; en 2017, il se rapproche du milliard, avec 940 millions d'euros.
La finance alternative confirme une excellente santé, avec une croissance toujours forte (+13 % de projets financés par rapport à 2016) qui peut s'expliquer par le développement des plateformes et l’apparition de nouveaux outils de financement permettant davantage de modèles hybrides.
Le crowdfunding : un mode de financement plébiscité par près de 4 millions de financeurs en France
Le crowdfunding asseoit une position toujours aussi forte, avec +44 % de fonds collectés en 2017 : +20 % pour le don, +102 % pour le prêt ; seul l’investissement recule avec -15 %.
Le nombre de financeurs de projets poursuit également sa progression : ils sont désormais 3,9 millions depuis le lancement des plateformes (contre 2,6 millions à fin 2016).
Depuis la première publication du baromètre du crowdfunding en 2013, la collecte de fonds auprès des particuliers par les sites a connu une augmentation de 828 %, passant de 36 millions d'euros en 2013 à 336 millions d'euros en 2017.
« Cette croissance a été rendue possible grâce à l’ouverture du secteur à différents types d’outils financiers (émissions obligataires, minibons, titres participatifs…) qui rendent accessibles aux particuliers des financements jusqu’alors réservés aux investisseurs professionnels et institutionnels ; ceci dans le cadre d’une grande transparence et d’une traçabilité réelle, ce que les particuliers recherchent et trouvent sur les plateformes. » explique Stéphanie Savel, Présidente de Financement Participatif France.
L’autre tendance notable est l’élargissement du champ d’intervention du financement participatif qui s'adresse aujourd’hui à presque tous les secteurs de l’économie et tous les types de structures, de l’association à la start-up, en passant par les TPE-PME et les projets personnels.
Selon Mikaël Ptachek, spécialiste Fintech KPMG, « Le crowdfunding est un mode de financement de plus en plus populaire chez les Français, notamment auprès de la population jeune, adapté tant aux nouveaux usages qu’à la possibilité pour chaque financeur d’agir sur sa stratégie d’investissement dans l’économie réelle. »
Plus de 90 % du financement participatif vient financer l’économie réelle
Le secteur économique représente la grande majorité des fonds collectés en 2017 (261 millions d'euros) et plus particulièrement, les secteurs de l’immobilier (42 %), ou celui de l’environnement & ENR, qui tend à prendre de plus en plus d’importance (12 %).
Le secteur culturel rassemble de son côté 45 millions d'euros de fonds collectés. Le secteur social enfin est 3ème, avec 30 millions d'euros de fonds collectés sur l’année.