L’optimisme est toujours de mise chez les directeurs financiers ! C’est ce qui ressort de la 11ème édition de l'étude Deloitte « CFO Survey » qui compile le retour de 48 directeurs financiers des plus grandes entreprises françaises ou filiales hexagonales de groupes étrangers, couvrant plusieurs secteurs de l’économie nationale. Cet optimisme favorise la prise de risques, portée par de bonnes prévisions sur l’investissement et l’emploi.

Les CFO français plus optimistes que leurs homologues européens

A 69 % contre 78 % il y a six mois, le niveau d’optimisme des directeurs financiers reste extrêmement élevé. La légère baisse remarquée est due à la fin de l'euphorie liée à l'élection du président Macron. Le niveau d'opinion neutre est légèrement en hausse (25 % contre 19 %) alors que les pessimistes sont toujours aussi peu nombreux (4 % contre 3 %). Cette consolidation du sentiment positif conforte la levée des incertitudes économiques et financières.

A noter par ailleurs que les CFO français se détachent par un optimisme plus marqué (81 %) que leurs confrères européens (72 %) ce qui semble dessiner un « effet France » positif et rassurant dans un contexte européen turbulent.

Les directeurs financiers disposés à prendre des risques…

50 % des CFO français se disent prêts à prendre des risques, pour 36 % il y a six mois. Une tendance encore plus appuyée chez les directeurs financiers d’entreprises entre 100 et 999 millions de chiffre d’affaires : leur intention de prise de risque passe alors de 38 % à 50 %.

... Portés par un emploi et des investissements en hausse

L’heure semble être aujourd’hui à la croissance du nombre des salariés et de l’investissement alors que six mois auparavant, les prévisions s’orientaient vers davantage de stabilité.

71 % des directeurs financiers prévoient ainsi une croissance de leur chiffre d'affaires, 48 % une stabilité de leur marge opérationnelle et 35 % une hausse. En outre, 54 % des CFO prévoient un accroissement du nombre des salariés dans leur entreprise, contre 35 % il y a six mois.

« Tandis qu'un optimisme euphorique lié à l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République reflétait la précédente édition, il laisse la place à un optimisme plus serein. L'euphorie est retombée, pas l'optimisme. Les prévisions d'investissement et d'emplois restent positives. Dans un contexte européen trouble, la France semble jouer un rôle rassurant. Les CFO nous montrent qu'ils prévoient de se doter de moyens humains et financiers pour investir encore davantage. Plus encore qu'il y a six mois, ils ont conscience d'avoir toutes les cartes à leur disposition pour continuer à soutenir une belle croissance économique » a commenté Anne Philipona-Hintzy, Associée Deloitte.