L’étude réalisée à partir de l’expertise de BDO France identifie les entreprises à fort potentiel de croissance, susceptibles de bénéficier de certaines mesures publiques à l’instar du programme ETIncelles, Territoires d’Industrie, ou encore France 2030.

● Le vivier est principalement composé de PME et de “petites” ETI réalisant entre 10 et 200 M€ de chiffre d'affaires. Seules 30% des entreprises dépassent le seuil des 50 M€ par an. La part des entreprises dépassant le seuil des 100M€ par an est inférieure à 10%.

● 1⁄4 des entreprises dépassent les 20% de croissance sur les 5 dernières années (2017 et 2022)

● Ces entreprises pour leur grande majorité sont indépendantes des grands groupes et près de 90% sont composées de moins de 250 salariés

● 72% d’entre elles sont issues du secteur productif, notamment de l’industrie manufacturière et du commerce, tandis que 30% relèvent du secteur présentiel (la construction, la santé et le commerce de détail se distinguent).

● La répartition des PME et “petites” ETI identifiées témoigne d'une forte centralisation autour de la région Ile-de-France (350) et Rhône-Alpes (176).

L’innovation, l’exportation et l’accompagnement des pouvoirs publics comme leviers de croissance essentiels

Les entreprises identifiées pourraient accélérer leur croissance en tirant parti de 3 leviers principaux pour atteindre leur potentiel :

● Le développement des exportations constitue l’un des principaux leviers de croissance pour les PME et ETI. Si la majorité des sociétés identifiées ont bien commencé à engager une politique d’exportation (environ 50% et 63% parmi les productives), leur niveau d’exports rapporté au chiffre d'affaires reste très “faible” (la moitié font moins de 10% de CA à l’exportation).

● Le second moteur de croissance des entreprises est leur capacité d’innovation. Y compris dans les secteurs où elle est la plus importante, les sociétés semblent très en retrait en matière de dépôts de brevets par exemple (10% seulement ont fait des demandes de brevet entre 2010 et 2023).

● L’insertion de l’entreprise dans un écosystème et le soutien de l’Etat sont également des leviers de nature à favoriser la croissance. 56% des sociétés industrielles dans l’étude sont situées dans les “Territoires d’industrie” et au moins 120 entreprises dépendent des secteurs soutenus par le plan France 2030.

« Cette étude marque une étape cruciale dans notre compréhension des défis et opportunités des PME et ETI françaises. En tant que membre du METI, nous sommes fiers de contribuer au programme ETIncelles, qui offre une voie concrète pour stimuler la croissance économique et l'innovation au sein de l'écosystème entrepreneurial français. Le constat que la France compte deux fois et demi moins d'ETI que l'Allemagne souligne l'importance de la mise en place de tels dispositifs d’accompagnement pour renforcer le tissu économique national », Arnaud Naudan, président de la task force PME de Croissance du METI et président du directoire de BDO France.

« L’action du METI vise un objectif constant : favoriser la reconstitution d’un tissu d’ETI dense au bénéfice de l’emploi et de la cohésion économique et sociale de nos régions. Le déficit d’ETI françaises par rapport à nos voisins européens est une anomalie majeure qui signe la désindustrialisation et le déficit de notre balance commerciale. Nous sommes convaincus qu’il n’y pas de fatalité. Entre 2008 et 2020, le la France est passée de 4600 à 6 200 ETI. Avec une politique économique adaptée, notre pays sait faire grandir ses entreprises. C’est une bonne nouvelle pour notre économie et notre industrie. Le programme ETIncelles y contribuera assurément. L’étude publiée aujourd’hui, qui identifie de manière clinique les pépites de demain, prouve que nous en avons encore sous le pied ! », Alexandre Montay, délégué général du METI.

Consultez la synthèse du rapport ici.