Le Congrès de l’Ordre des experts-comptables s’est achevé vendredi 2 octobre. Dans un contexte critique au plan économique, la plénière de clôture de cet événement a été l’occasion de souligner l’importance de la confiance dans la vie des affaires et le rôle essentiel des professionnels du chiffre à cet égard.
« Nous sommes dans un monde où la crise risque de devenir la norme » déplore Jean Arthuis, ancien ministre de l’Economie et des Finances mais également expert-comptable, lors de l’émission concluant le Congrès OEC 2020 vendredi 2 octobre. La confiance, plus que jamais, doit être maintenue dans le monde économique. Et les professionnels du chiffre constituent un atout essentiel de ce point de vue selon les intervenants du débat.
« Sans confiance, l’économie s’arrête »
Le Président de la CNCC Jean Bouquot le rappelle : « La confiance est fondamentale pour l’économie. » Dans un contexte lié à la pandémie de coronavirus, où les difficultés de trésorerie s’accumulent pour les entreprises, mettant à mal la chaîne de paiement dans sa globalité, cette vérité raisonne avec d’autant plus d’acuité.
Les experts-comptables – mais également les commissaires aux comptes – doivent alors jouer pleinement leur rôle de « tiers de confiance », souligne le ministre chargé des petites et moyennes entreprises Alain Griset.
Les dirigeants sont en attente d’accompagnement et de conseils dans un environnement complexe. Et les cabinets comptables les soutiennent chaque jour selon le Président du CSOEC Charles-René Tandé. « Nous avons été présents sur le terrain » déclare-t-il, pour mettre en œuvre les mesures d’aide gouvernementales et faire le relai auprès des organisations.
L’expertise comptable et l’audit au service de la confiance
Sur le sujet de la relance économique, la députée Cendra Motin est également formelle : « Nous devons écouter les experts-comptables » notamment car la réglementation autour de ce métier fournit « la garantie d’avoir un professionnel sérieux ».
Les cabinets peuvent en particulier jouer un rôle sur la question sensible des retards de paiement, d’autant plus délicate en contexte de crise : accompagner une résolution amiable des difficultés avant saisine du tribunal de commerce, accélérer les échanges via la facturation électronique – laquelle fait l’objet d’une large promotion aujourd’hui par le Conseil supérieur – ou encore, comme le suggère Jean Arthuis, sécuriser les créanciers – établissements bancaires en tête – sur la santé financière des entreprises débitrices.
Hugues Robert (@HuguesRob)