Mais les TPE résistent plus difficilement et trois grandes PME-ETI tombent chaque semaine, selon le dernier baromètre Altares sur les défaillances d'entreprises.
La société Altares a diffusé son étude sur les défaillances d'entreprises au second semestre 2019.
« Il y a un an, soit quasiment six mois avant le début du mouvement des gilets jaunes, les défaillances d'entreprises amorçaient une augmentation qui allait se poursuivre jusqu'en fin d'année ; décembre était même le mois de clôture annuelle le plus sinistré depuis 2015. Le premier semestre 2019 s'annonçait donc compliqué... » rappelle Thierry Millon, Directeur des études Altares.
« En réalité, si la forte sinistralité du premier mois de l'année a effacé l'excellent chiffre de début 2018, le nombre de défaillances de janvier 2019 est encore sur un plus bas niveau à dix ans. Le premier trimestre passe finalement au vert (- 1 %). Le dispositif d'aides mis en place par les pouvoirs publics à partir de fin novembre 2018 semble avoir permis aux petits entrepreneurs de tenir. Sur le deuxième trimestre, le nombre d'entreprises tombées en défaillance recule encore (- 3,1 %) » poursuit-il.
Les défaillances au plus bas depuis le deuxième trimestre 2008
Le nombre de défaillances enregistrées ce trimestre est comparable à celui du deuxième trimestre 2008. Il n'a jamais été aussi bas ! 12 347 procédures (- 3,1 %) ont été ouvertes. Les sauvegardes sont peu nombreuses. Les liquidations judiciaires directes sont, elles aussi, en recul sensible (- 4,4 %) à 8 387. En revanche, les redressements judiciaires se maintiennent.
Les micro-entreprises en difficulté
Les TPE représentent 94 % (11 623) de l'ensemble des structures défaillantes. Leur nombre recule de 2,5 % par rapport à la même période 2018. Toutefois, les plus petites TPE, les micro-entreprises de moins de 3 salariés, enregistrent un nombre de redressements judiciaires en augmentation de 5 %.
Les PME de 10 à 99 salariés s'inscrivent quant à elle sur une tendance clairement favorable (685 ; - 14,3 %). En revanche, les grosses PME voire ETI, d'au moins 100 salariés, dérapent fortement (+ 62,5 %) ; 39 d'entre elles sont tombées en défaillance soit trois défauts chaque semaine. Les redressements judiciaires de PME d'au moins 100 salariés ont tout simplement doublé.