Le licenciement du salarié gréviste doit être annulé à sa demande, sauf "faute lourde" caractérisée par l’atteinte à la liberté du travail ou l’intention de nuire prouvée par son employeur.
En l’espèce, le chauffeur d’une société a été licencié pour faute lourde le 30 avril 2007 après avoir refusé, à la suite d'un mouvement de grève, de restituer à son employeur du 6 au 12 avril 2007 le véhicule qui lui était affecté et la clé correspondante. L'employeur fait grief à l'arrêt rendu par la cour d'appel d'Aix-en-Provence le 14 janvier 2010 de dire le licenciement nul, et se pourvoit en cassation. La Cour de cassation rejette son pourvoi par un arrêt du 8 février 2012. "Ayant relevé, d'une part, que la société ne prouvait pas qu'elle aurait pu remettre les véhicules des grévistes à (...)