Le cabinet Deloitte a publié une étude sur l'engagement des comités d'audit dans la transition climatique en interrogeant 350 administrateurs à l’échelle mondiale, dont 150 en zone EMEA.
Si la moitié des membres de comités en région EMEA confirment que ce sujet est très régulièrement abordé, 45 % d’entre eux considèrent encore ne pas en discuter assez. Ils sont 60 % sur le plan mondial.
La responsabilité du comité d’audit pour la supervision du process d’identification et d’évaluation des risques climatiques et de la prise en compte du climat dans les états financiers fait consensus au niveau international. Cependant, le « manque de compétence » contribue également à freiner les initiatives. En effet, presque 40 % d’entre eux ne se considèrent pas « compétents en matière de climat » et rencontrent donc des difficultés à agir.
Aujourd’hui, il est important de souligner que si la prise de conscience commence à se faire, il apparaît nécessaire de poursuivre les efforts pour s’assurer que le sujet est traité au plus haut niveau : encore un tiers des administrateurs interrogés en Europe estiment que les actions sont lentes et peu significatives. Il est donc crucial de mettre en place les moyens nécessaires pour permettre aux comités d’agir à leur échelle.
Les répondants recommandent ainsi trois principaux axes d’amélioration pour faire rapidement évoluer les comités dans la lutte contre le réchauffement climatique :
- améliorer l'éducation climatique des comités d'audit (88 %) ;
- garantir une bonne information de gestion dans le cadre des rapports réguliers au conseil d'administration (81 %) ;
- avoir un alignement interne entre la stratégie d'entreprise et la stratégie climatique (78 %).
« L’étude Deloitte montre que pour les entreprises, la mise en mouvement est difficile. La responsabilité de la stratégie climatique relève clairement du CEO et du conseil d’administration dans son ensemble, les comités d’audit étant majoritairement reconnus comme ayant le leadership dans l’instruction des différents sujets qu’entraîne la traduction dans les états financiers de la problématique climat. Ces résultats expriment la pression importante qui pèse sur cet organe » commente Carol Lambert, Associée & Lead, Deloitte.