Une étude du groupe d’audit et de conseil Mazars dresse un état des lieux de la diffusion progressive de l’automatisation dans les fonctions finance. 91 % des directions financières estiment qu’elles seront transformées par la robotique.
Le cabinet Mazars a diffusé une enquête « Automatisation de la fonction finance » réalisée auprès de 136 entreprises, sur l’intégration des solutions de robotique dans les directions financières. Le mouvement d’automatisation semble incontournable.
Prise de conscience certaine et diffusion des pratiques
91 % des entreprises interrogées estiment que la robotisation va transformer la fonction finance, alors que les applications informatiques n’ont jamais été aussi performantes en capacité de calcul et de stockage. Trois quarts du panel jugent que la robotisation est inéluctable, avec en ligne de mire pour les fonctions finance : améliorer la fiabilité des données (73 %) et réduire la charge de travail des équipes (76 %).
« En proposant de transformer rapidement les tâches simples, répétitives et à faible valeur ajoutée en programme informatique, la RPA [Robotic Process Automation] s’inscrit dans un mouvement d’accélération digitale et d’évolution du monde du travail. Elle se diffuse dans les organisations de façon grandissante puisque le nombre de projets est en nette progression : 44 % des directions financières ont mené des projets de RPA en 2018 contre 26 % en 2017 » a commenté Sébastien Ledent, Associé Mazars.
Les RH et la conduite du changement pour augmenter les probabilités de succès
Le déploiement des solutions de robotique n’est pas sans susciter une certaine angoisse parmi les collaborateurs. Ainsi, près de la moitié des fonctions finance interrogées ont dû répondre à la crainte des équipes et du management au cours du projet RPA.
La mise en place d’actions préparatoires (sensibilisation et formation) et l’implication des Ressources Humaines s’avèrent décisives pour obtenir l’adhésion des collaborateurs selon l’étude Mazars.
« Rares sont les technologies à transporter avec elles un imaginaire aussi fort que la robotisation et l’intelligence artificielle. L’émotion singulière – suscitée par le mot robot ou assistant digital – est la clé de voûte de tous les projets de RPA, sans doute parce que toucher du doigt le futur est tout aussi enthousiasmant qu’anxiogène. L’entreprise doit aider ses collaborateurs à surmonter leur appréhension, pour qu’ils voient les opportunités offertes. Cela nécessite une forte implication des DRH dans l’accompagnement du changement » a précisé Sébastien Ledent.
