29 % : c’est la proportion de femmes dans le monde occupant en 2019 un poste de direction, selon l’étude annuelle « Women in Business » menée par le groupe d’audit et de conseil Grant Thornton. Un chiffre record, qui reste cependant bien trop faible.
Aujourd’hui vendredi 8 mars est la Journée internationale de la femme 2019 : l’occasion de mettre en lumière l’enquête Grant Thornton « Women in Business » sur la place des femmes dans la sphère professionnelle.
D’après cette étude conduite au dernier semestre 2018 sur 35 pays auprès de 5 000 dirigeants, près de 87 % des entreprises dans le monde comptent désormais au moins une femme à un poste d’encadrement, une tendance en augmentation de 12 % par rapport à l’année précédente.
En outre, 29 % des femmes occupent aujourd’hui un poste de direction. Ce chiffre, supérieur de 5 points à celui de 2018, constitue un record historique et un jalon important puisque pour la première fois, plus d’un poste de direction sur quatre est assuré par une femme. Alors que cette tendance haussière n’a connu qu’une progression de 10 % en 15 ans, on note qu’elle s’est considérablement accélérée ces douze derniers mois. En d’autres termes, selon Grant Thornton, l’irruption du phénomène mondial #MeToo aurait contribué à une prise de conscience des inégalités hommes-femmes dans la sphère professionnelle.
En tête du classement, l’Europe de l’Est (32 %) fait office de bon élève. L’Amérique latine (25 %) et les pays d’Europe du Sud (26 %) ne progressent pas, notamment en raison des barrières culturelles qui font obstacle à la promotion des femmes dans l’entreprise. En France, si les femmes sont moins présentes à des postes d’encadrement (18 % en 2019 contre 24 % en 2018), elles occupent en revanche davantage les fonctions de direction ou de top management. Elles sont en effet près de 20 % à exercer des métiers « à haute responsabilité ou de direction » contre 15 % au niveau mondial.
Plus précisément, l’étude met en évidence une corrélation de la progression professionnelle selon le poste visé. Ainsi, si la direction des ressources humaines devance de très loin tous les autres services en termes de leadership féminin (43 %), la féminisation plus surprenante de la direction financière est en forte hausse (34 %), bien supérieure aux autres fonctions de l’entreprise.
« Ces chiffres et leur tendance sont très encourageants mais nous sommes encore loin de la parité hommes-femmes. Nous ne pourrons nous améliorer en termes de mixité que si elle est encouragée par les dirigeants et que des mesures concrètes et durables sont engagées. Les politiques qui traitent de l’égalité des chances en matière de recrutement, de promotion et de salaires doivent être inscrites dans la stratégie de l’entreprise. C’est à ce prix que nous pourrons créer une culture véritablement inclusive » a commenté Nathalie Margraitte, Associée et Sponsor de Diversity & Inclusiveness chez Grant Thornton France.