BPCE L’Observatoire a diffusé une étude sur les cessions-transmissions d’entreprise en France et en Europe. Dans l’Hexagone, ces opérations sont en forte diminution bien que les transmissions familiales se maintiennent à un bon niveau. 10 millions d’emplois sont impactés à l’échelle européenne.
Les cessions-transmissions d’entreprise constituent un enjeu économique majeur. Elles sont pourtant largement en berne dans l’Hexagone. C’est l’un des constats qui ressort de l’étude 2019 menée sur ces questions par BPCE L’Observatoire.
Diminution d’un tiers des cessions-transmissions sur trois ans
Le constat est sans appel : les opérations de cessions-transmissions ont baissé d’un tiers sur trois années. Au niveau sectoriel, cette dégradation concerne plus nettement les PME et ETI dans les services aux particuliers, l’industrie et le commerce de gros. Au plan géographique, l’Ile-de-France et l’ancienne région Rhônes-Alpes conservent des taux élevés par différence notamment avec la Normandie et la Bretagne.
Bonne nouvelle sur les transmissions familiales
En revanche, les transmissions d’entreprise dans un cadre familial restent stables, avec un bémol cependant : ces opérations sont en net recul depuis 2014 pour les structures au-delà de 100 salariés, signe potentiel d’une plus grande difficulté à assurer la pérennité d’un capitalisme familial en France.
Les cessions-transmissions : un enjeu économique et social à l’échelle de l’UE
BPCE L’Observatoire a étendu son analyse à l’Union européenne, où la thématique est encore mal appréhendée. Selon l’étude, les cessions-transmissions concerneraient chaque année en Europe 100 000 PME et EPI, impactant directement plus de 10 millions de salariés ! Le poids économique et social du phénomène apparaît ainsi déterminant et justifie la mise en œuvre d’une politique faisant de la cession-transmission un levier de croissance plutôt qu’une faiblesse structurelle du continent.
« Les cessions-transmissions constituent un enjeu majeur pour la compétitivité française : plus de 750 000 emplois étaient concernés en 2016, à travers les 51 000 opérations. Pour autant, ces chiffres décroissent. C’est pourquoi le renouvellement démographique du tissu de PME en France doit reposer sur la sensibilisation du cédant et l’accompagnement du repreneur. Il s’agit d’un enjeu européen désormais, impactant potentiellement plus de 10 millions d’emplois » ont déclaré Nicolas Namias, Directeur général Finance et Stratégie, et Alain Tourdjman, Directeur Etudes et Prospective, Groupe BPCE.