Les Universités d’été de la profession comptable se sont conclues jeudi 3 septembre 2020 sur une grande conférence autour du thème : « Ça ira mieux demain ? »
La précédente édition des Universités d’été avait fait la part belle au passé, à travers une plénière de clôture centrée sur la question : « C’était mieux avant ? » Cette année, c’est l’avenir qui a été mis à l’honneur avec la question de savoir si ça ira mieux demain… Il est vrai qu’en pleine période de pandémie de coronavirus, les difficultés ne manquent pas en ce moment et l’on se prête volontiers à espérer des jours meilleurs.
« Ça ne va pas fort en ce moment »
L’ancien ministre Jean-Vincent Placé, aujourd’hui reconverti dans les affaires, était l’invité de cette grande conférence. Celui-ci a confirmé le constat d’une situation peu réjouissante à l’heure actuelle, soulignant notamment un « climat anxiogène lié à la dimension sanitaire et aux conditions économiques et sociales » mais aussi rappelant le « dérèglement climatique », le problème tabou de l’explosion démographique et celui des ressources naturelles.
Néanmoins, pour l’ancien sénateur écologiste, il reste la possibilité de conduire des projets. « Nous sommes à la croisée des chemins » rappelle-t-il. Chacun doit prendre sa part pour faire évoluer les choses, notamment les professionnels du chiffre dans leur secteur d’activité. « C’est la société qui doit se mobiliser » et selon Jean-Vincent Placé, la devise de l’Ordre des experts-comptables « science, conscience et indépendance » apparaît très porteuse à cet égard.
Quid des experts-comptables et auditeurs ?
Pour revenir sur le terrain plus concret du monde du chiffre, il est vrai que les cabinets comptables sont aujourd’hui confrontés à de lourdes difficultés, entre la gestion de la pandémie pour eux-mêmes et leurs clients entreprises et les facteurs préexistants : montée en puissance des nouvelles technologies, concurrence des solutions numériques, gestion RH des collaborateurs, etc.
Interrogé sur la question de savoir si ça ira mieux demain, le Vice-Président délégué de la CRCC de Versailles Florent Burtin répondait sur notre plateau en ces termes : « Les TPE-PME que nous accompagnons, que ce soit en expertise comptable ou en commissariat aux comptes, ont besoin de nous. Nous nous sommes impliqués pendant cette période très dure liée au Covid-19. (…) Nous devons continuer de jouer notre rôle de facilitateur : celui qui va instaurer la confiance au marché, au réseau autour de l’entrepreneur. (…) Nous sommes au cœur du réacteur sur le segment des TPE-PME. »
Ainsi, malgré les difficultés, l’utilité des cabinets apparaît comme incontournable auprès des entreprises. Faisant preuve en outre d’une résilience très forte, la profession du chiffre peut certainement s’assurer un bel avenir si elle continue d’assimiler consciencieusement les différentes innovations qui se présentent au secteur.
Hugues Robert (@HuguesRob)