Yannick Ollivier a été élu jeudi 29 octobre 2020 Président de la CNCC pour un mandat de quatre années.
Engagé depuis 2006 dans les institutions régionale et nationale, Yannick Ollivier devient à 44 ans Président de la CNCC. Après quelques années au sein d’un cabinet à dimension internationale, il a fait le choix de rejoindre Fiteco, un cabinet d’audit et d’expertise comptable de taille intermédiaire basé dans les Pays de la Loire, dont il devient Associé en 2005 puis Directeur général en 2019.
« Dans la crise que nous vivons, jamais la mission du CAC n’a été autant nécessaire »
Alors que la profession de commissaire aux comptes a été mise à mal par le relèvement de ses seuils d’intervention, dont les effets sur l’activité vont se faire sentir dans les années à venir, Yannick Ollivier souhaite que les missions des CAC évoluent pour répondre de façon plus pertinente aux besoins des entreprises et en particulier de celles pour qui le commissariat aux comptes est devenu facultatif. Ces évolutions seront articulées autour de propositions de la Compagnie nationale pour renforcer le positionnement particulier de l’auditeur à la frontière du droit et de l’économie, qui garantit la confiance dans les informations communiquées par les entreprises et alerte sur les risques. Deux missions que la crise actuelle rend encore plus essentielles.
« Le paradoxe est que dans la crise que nous vivons, jamais la mission du CAC n’a été autant nécessaire. Et pourtant son intervention est en permanence questionnée » souligne Yannick Ollivier.
Deux nouvelles commissions
Le nouveau Président de la CNCC annonce le lancement de deux commissions centrales : la première résolument tournée vers le marché des PE pour répondre à leurs attentes et la seconde, plus prospective, avec pour objectif d’installer la profession comme un acteur incontournable de la sécurité de l’économie.
« Sur ces sujets, je souhaite faire entendre la voix singulière du commissariat aux comptes, utile pour répondre aux défis économiques et sociétaux de notre pays. Je souhaite également rendre le travail du CAC aujourd’hui mieux compris, plus utile et attendu » précise Yannick Ollivier.
En parallèle, Yannick Ollivier souhaite ouvrir le dialogue avec la tutelle de la profession pour ajuster le positionnement du rôle du commissaire aux comptes dans les enjeux sociétaux et réaffirmer la place de la profession et de l’institution. « On ne peut d’un côté nous demander de davantage sécuriser l’entreprise et de l’autre nous supprimer des mandats et ne pas faire évoluer notre statut et notre responsabilité » commente-t-il.