La défiscalisation est une action légale consistant à réduire le montant de ses impôts par le biais d'un investissement. La défiscalisation immobilière reste la méthode la plus connue, pourtant il existe de très nombreux dispositifs et autres niches fiscales permettant de réduire ses impôts. Focus sur le Girardin industriel par François Dineur, Associé Absoluce.
La fin d'année arrive, c'est le moment de se poser la question de l'intérêt d'investir son argent dans des produits de défiscalisation. Parmi les dispositions appelées « niches fiscales », on trouve notamment la défiscalisation immobilière, l'épargne retraite, le don à des associations ou à des ONG, les travaux de rénovation énergétique, l'investissement en FCP, l'emploi d'un salarié à domicile, les déductions d'impôt pour personne âgée à charge, pour les pensions alimentaires versées, etc.
L'investissement dans des entreprises est également encouragé par divers systèmes de défiscalisation : la loi Girardin (investissement dans les DOM-TOM), les FCPI et FIP, les SOFICA, l'investissement dans les PME, dans les groupements forestiers d'investissement et viticoles, l'investissement solidaire... Parmi toutes ces possibilités, l'investissement dit Girardin industriel est particulièrement intéressant.
Un dispositif pour soutenir l'économie ultra-marine
Ces investissements ont pour but de soutenir l'économie ultra-marine. Le régime défiscalisant de la loi Girardin permet de bénéficier d'une réduction d'impôt très importante en participant au financement de matériel pour l'industrie, le commerce, l'artisanat ou l'agriculture dans les DOM-TOM. Attention toutefois car il existe sur le marché des dispositifs similaires avec un risque très important ; il s'agit ici du Girardin industriel 100 % sécurisé, qui permet de placer sereinement sa trésorerie tout en bénéficiant d'une rentabilité performante.
Une défiscalisation très efficace
Le contribuable, personne physique, domicilié fiscalement en France, bénéficie d'une réduction d'impôt l'année suivant l'investissement, en contrepartie d'une participation au financement de matériel en Outre-mer. Cette opération peut quasiment être considérée comme un placement de trésorerie : en effet, étant donné que l'impôt est prélevé à la source, l'administration fiscale rembourse l'investissement Girardin industriel en n+1. La trésorerie n'est donc mobilisée qu'une seule année : en investissant l'année n, le souscripteur bénéficie de sa réduction d'imposition dès l'année n+1.
Cet investissement est particulièrement efficace, car l'avantage fiscal est supérieur à l'apport initial et ce de l'ordre de 8 à 14 %. Il est à noter que plus l'investissement est réalisé tôt dans l'année, plus la rentabilité est élevée. De plus, le retour sur investissement est presque instantané en n+1.
Certes, quelques règles de plafonnement de niches fiscales doivent être respectées comme celle du plafond d'un montant de 10 000 euros qui comprend l'ensemble des avantages fiscaux relatifs aux niches fiscales mais la loi Girardin, en tant qu'investissement Outre-mer, bénéficie d'un plafond spécifique, plus élevé, d'un montant de 18 000 euros. Cet investissement peut être un complément à d'autres investissements et défiscalisations mis en place.
Des points d'attention
Comme tout investissement, l'investissement en loi Girardin présente des risques. Pour éviter toute remise en cause de l'avantage fiscal, le monteur de l'opération se doit de veiller à respecter l'ensemble des contraintes légales. Il existe de plus des risques financiers liés notamment au statut d'associé d'une société en nom collectif (SNC) dont bénéficie l'investisseur. La sécurité des investissements en Girardin constitue la priorité et en conséquence, le choix d'un partenaire de confiance sur la décision de souscrire à ce type de produit est essentiel.