Les nouveaux défis auxquels font face les conseils les amènent à s’interroger sur leur mode de fonctionnement et leur façon de répondre collectivement à la mission qui leur est confiée, ainsi qu’aux challenges qui sont les leurs.
Pour mieux comprendre comment les administrateurs perçoivent l’enjeu de la diversité, en termes d’opportunités comme de défis, l’Audit Committee Institute de KPMG a interrogé plus de 700 administrateurs en France et dans le monde. Cette étude révèle les principales transformations en cours et à venir :
- 68 % des répondants en France seraient désireux de faire évoluer notablement la composition de leurs conseils (59 % pour le panel international) et 11 % de façon radicalement différente (contre 4 % dans le monde).
- 58 % des répondants (contre 46 % à l’international) se disent préoccupés, et 10 % extrêmement préoccupés, par le fait que le manque de diversité des points de vue au sein des conseils puisse empêcher l’émergence de discussions judicieuses.
- L’amélioration de la qualité des débats au sein du conseil est un point de vigilance clé, notamment les échanges autour des questions stratégiques, jugés inégaux par près de 7 répondants français sur 10.
- Le premier type de diversité jugée insuffisante en France est la diversité de compétence, notamment en technologie (pour 63,2 % des répondants), suivie à égalité par la diversité d’origine ethnique et par la diversité de nationalités (52,6 %).
« Pour les administrateurs interrogés, une plus grande diversité dans les conseils constitue un levier prometteur voire indispensable pour améliorer la qualité de leurs débats et analyses, notamment autour des questions stratégiques. Toutefois, ils soulignent aussi un vrai besoin de prise de conscience effective - voire de volonté - pour amorcer le changement en pratique, particulièrement en France. Egalement, le manque de candidats qualifiés et la reproduction de schémas de recrutement à partir de filières étroites ou dans un cercle socio-professionnel trop restreint, participe à une sélection de profils encore très homogènes, au détriment d’une ouverture qui pourrait s’avérer salutaire pour mieux embrasser les défis de demain » explique Stella Vitchénian, Associée KPMG en charge du pôle Global Assurance Gestion des risques - Contrôle interne - Conformité et membre de l’Audit Committee Institute.