Afin de mettre en lumière l'état d'esprit des entreprises françaises dans le contexte économique et géopolitique actuel, le cabinet ARC a mené, avec l'IFOP, une étude portant sur la perception par les entreprises françaises de l’avenir économique du pays, le financement des TPE-PME ainsi que sur la problématique des délais de paiement ces derniers mois et leur impact sur la gestion de trésorerie.
En voici les principales observations :
- 71 % des entreprises interrogées ne prévoient pas de croissance de leur activité au cours des six prochains mois et elles sont toujours 13 % à en anticiper le recul.
- Près d’une entreprise sur trois (29 %) continue de penser ne pas pouvoir faire face au remboursement cumulé des créances, PGE, investissements et factures.
- Près de sept entreprises sur dix (69 %) maintiennent que c'est en premier lieu via l'allongement des délais de paiement des fournisseurs que sont compensés les besoins en trésorerie.
- D'ailleurs, 96 % des sociétés interrogées estiment que les délais de paiement de leurs clients ne se sont pas améliorés au cours des trois derniers mois.
- Concernant le sujet de plus en plus central de la facture électronique, près de six entreprises sur dix (58 %) pensent que leurs clients PME et TPE n’auront pas installé une plateforme dédiée pour recevoir les factures électroniques à l’échéance légale du 1er juillet 2024. 54 % déclarent en outre ne pas être suffisamment informés par les pouvoirs publics quant à cette obligation.
« Le financement reste la préoccupation majeure et quotidienne des entreprises, et tout particulièrement des TPE-PME. Outre le fait que près d’une société sur trois ne pense pas pouvoir faire face au remboursement cumulé de ses créances, PGE, investissements et factures, l’ensemble du secteur ou l’ensemble des acteurs économiques demeure pessimiste par rapport à la situation économique. Les répondants continuent de craindre les désengagements des assureurs crédits et des banques vis-à-vis des petites et moyennes entreprises, notamment celles qui n'ont pas encore remboursé leur PGE utilisé, alors que ces dernières manquent déjà structurellement de fonds propres. La crainte d'une augmentation des dépôts de bilan reste très importante à 94 % dans la conjoncture actuelle » commente Denis Le Bossé, Président du cabinet ARC.