Partager la valeur de l’entreprise pour davantage de sens et de performance

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Attirer et fidéliser les talents est une problématique commune à toutes les entreprises. Les dispositifs de partage du profit constituent alors un élément de solution intéressant. La question a été approfondie lors de la conférence « PME-ETI, relevez le défi de la croissance » organisée par France Invest le 19 novembre 2019.

Les mutations sociétales sont à l’œuvre aujourd’hui, lentement mais sûrement, dans le monde économique. La notion de RSE gagne du terrain. Les nouvelles générations sont en quête de sens. Le partage de la valeur au sein de l’entreprise apparaît ainsi comme une perspective de plus en plus naturelle et par ailleurs source de performance. Un aspect débattu lors de l’événement « PME-ETI, relevez le défi de la croissance » proposé par France Invest mardi 19 novembre 2019.

« La loi PACTE est un accélérateur dans la diffusion du partage du profit »

Selon Xavier Collot, Directeur de l'épargne salariale et retraite chez Amundi, les outils de partage de la valeur dans l’entreprise existent depuis cinquante ans et sont relativement connus des Français, salariés et dirigeants.

Mais « la loi PACTE est sans doute un accélérateur dans la diffusion du partage du profit à travers des outils simples tels que l’intéressement » ajoute-t-il. Ce texte a en effet mis en exergue le fait que les entreprises mettent souvent un frein au partage de la valeur pour des raisons fiscales… Il a ainsi supprimé le forfait social – auparavant de 20 % – sur les montants versés au titre de l’intéressement pour les structures de moins de 250 salariés, ainsi que sur l’ensemble des flux d’épargne salariale (intéressement, participation et abondement) pour les entités de moins de 50 employés.

« C’est tout de même une révolution ! » s’enthousiasme Xavier Collot. D’autant que les acteurs économiques semblent s’être emparés concrètement de la mesure. « On observe aujourd’hui une très belle dynamique sur les entreprises de 1 à 20 salariés » précise-t-il. « C’est globalement un taux d’équipement de l’ordre de 40 % par rapport à l’année dernière. »

Le partage de la valeur, outil de rayonnement pour l’entreprise

D’une manière générale, le partage du profit – qui peut s’effectuer via d’autres instruments encore, tels que par exemple l’actionnariat salarié – apparaît comme une perspective intéressante qui fait le lien, dans l’esprit de l’époque… et dans celui plus concret des collaborateurs, entre l’appât du gain source de consommation supplémentaire et la quête de sens, qui émerge manifestement aujourd’hui.

L’entreprise en sortira très probablement grandie. « Cela joue énormément sur la marque employeur, la fidélisation des talents et l’attractivité sur le territoire » commente ainsi Xavier Collot, avant de poursuivre : « C’est un élément de pédagogie exceptionnel pour associer les salariés à l’entreprise quand ça va bien, mais également dans les coups durs... »

Le Président de Tournus Équipement Pierre Marcel, qui a mis en place un dispositif de partage de la valeur (création d’un FCPE logé dans un PEE) au sein de son organisation d’environ 420 salariés, témoigne en ce sens : « Je n’ai aucun problème de recrutement. (…) En entretien d’embauche, lorsque je précise au candidat qu’il peut devenir actionnaire de son outil de travail, je vois des petites étincelles dans ses yeux ! » Le dirigeant souligne néanmoins la responsabilité attenante au dispositif : « Je pense que l’actionnariat salarié est une énorme responsabilité patrimoniale vis-à-vis des collaborateurs. Ils nous confient leur argent. Il faut faire attention ! »

Hugues Robert (@HuguesRob)

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