Lors de la traditionnelle Conférence des Présidents, a notamment été abordé le sujet de plus en plus central de la facture électronique. Pour rappel, celle-ci a vocation à se généraliser selon un calendrier précis : en 2024 pour les grandes entreprises, en 2025 pour les structures de taille intermédiaire et en 2026 pour les TPE-PME et micro-entreprises.

« Un changement d’ADN de la profession »

Les enjeux de cette réforme pour la profession du chiffre sont absolument essentiels car selon une étude du think tank Les Moulins, ce serait 50 à 60 % du chiffre d’affaires des cabinets qui pourrait disparaître avec la suppression conjointe des missions classiques telles que la saisie comptable.

« La facture électronique va être demain un bouleversement technologique » insiste ainsi la Présidente de l’Ordre de Paris IDF Virginie Roitman, soulignant plus encore « un changement d’ADN de la profession ».

Les experts-comptables et commissaires aux comptes vont en effet devoir se réinventer pour remplacer le chiffre d’affaires lié aux missions classiques, lequel à moyen terme pourrait fondre comme neige au soleil, par de nouveaux services à plus forte valeur ajoutée à l’attention des clients chefs d’entreprise.

« Le changement, c’est maintenant ! » s’accordent ainsi à dire Virginie Roitman avec Vincent Reynier et Florent Burtin, respectivement Présidents de la CRCC de Paris et de la Compagnie de Versailles et du Centre.

« La facture électronique va être un booster de développement »

Cette petite révolution forcée constitue néanmoins une belle opportunité de développement pour les cabinets d’expertise comptable et d’audit, à condition de ne pas rater le train de la transformation. Pour cela, les professionnels doivent fixer une stratégie, conduire les collaborateurs dans le changement et apprendre aussi à vendre les nouvelles missions de conseil et d’accompagnement.

D’un mot, les experts-comptables et commissaires aux comptes doivent, davantage encore, exprimer leur fibre entrepreneuriale !