Optimisme en demi-teinte chez les directeurs financiers

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Le cabinet Deloitte a diffusé la 12ème édition de son Baromètre d’opinion des directeurs financiers. Celui-ci reflète une légère baisse de l’optimisme chez ces professionnels.

La nouvelle vague de l’étude « CFO Survey » réalisée par Deloitte auprès de 1 300 Chief Financial Officer (CFO) répartis sur 20 pays, a permis de recueillir le ressenti de 54 directeurs financiers en France, travaillant dans les plus grandes entreprises de l’Hexagone ou au sein de filiales françaises de groupes étrangers. Ce baromètre met en lumière leur perception de l’environnement financier et macro-économique, les facteurs influençant leurs décisions ainsi que les sujets d’actualité qui les interpellent.

Un optimisme en berne mais des perspectives positives

Ces derniers mois, les événements économiques et politiques ont suscité un recul du niveau de confiance au sein de la communauté des directeurs financiers français comme européens. Au regard de la conjoncture, les premiers semblent manifestement moins optimistes qu’il y a six mois lors de la précédente édition de l’étude (43 % contre 69 %), phénomène qui touche également les seconds (22 % contre 38 %).

Parallèlement, les CFO sont plus nombreux à estimer que l’environnement économique et financier est très incertain. Leur volonté de prendre des risques s’avère ainsi inférieure à ce qu’elle était six mois auparavant. En effet, plus de la moitié des directeurs financiers français (55 %) et les trois quarts de leurs homologues européens (76 %) expriment une réticence en la matière.

Malgré cette incertitude générale, les perspectives d’avenir demeurent assez positives. Ainsi, la majorité des CFO français (53 %) est disposée à investir et à recruter contre un tiers des CFO européens (34 %). A cet égard, les points de vue divergent considérablement selon que le pays entre ou non dans la zone euro, au sein de laquelle l’optimisme se révèle plus marqué.

Quels risques et quelles priorités pour les directeurs financiers ?

Les risques perçus par les CFO n'ont pas radicalement changé par rapport à l'enquête Deloitte du printemps dernier. Toutefois, les préoccupations liées aux risques géopolitiques et aux perspectives économiques occupent une place croissante dans leur réflexion. Aussi, la plus grande menace perçue reste la pénurie de main d’œuvre qualifiée pour un quart des directeurs financiers français (25 %) comme européens (27 %). En outre, la majorité des CFO continue de privilégier la croissance organique. Près de la moitié d’entre eux en France ou en Europe (44 %) estime que les compétences techniques sont les plus difficiles à acquérir au sein de leur entreprise.

« La rareté des compétences digitales dans la fonction finance semble être à l’origine du retard de certaines directions financières » a souligné Anne Philipona-Hintzy, Associée Deloitte.

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