KPMG et l’association Financement Participatif France ont publié leur baromètre annuel de la finance alternative et du crowdfunding. Le secteur affiche une forte croissance en 2018 et continue de s’inscrire durablement dans le paysage français du financement.
La finance alternative aligne de belles performances en 2018. C’est ce qui ressort de l’étude annuelle menée en la matière par le cabinet KPMG et l’association Financement Participatif France.
Finance alternative : le seuil du milliard largement dépassé
Avec une croissance de 39 % et 1,4 milliard d’euros de fonds collectés en 2018, la finance alternative confirme une position durable en France.
Cette croissance continue s’explique notamment par le développement des plates-formes et l’apparition de nouveaux outils de financement, permettant davantage de modèles hybrides.
Les projets sont portés à 49 % par des entreprises, essentiellement des TPE, PME et ETI, avec 20 % de startups. Le secteur économique représente la grande majorité des fonds collectés (653 millions d’euros) et plus particulièrement, le domaine de l’immobilier (32 %) suivi des commerces et services (19 %).
Le crowdfunding confirme son dynamisme
La place du financement participatif se renforce avec + 20 % de fonds collectés en 2018. Si le prêt est en croissance (+ 40 %), l’investissement continue en revanche de reculer cette année (- 19 %) comme amorcé en 2017 ; le don enregistre quant à lui une très légère baisse (- 2 %).
Une autre tendance notable concerne le nombre des projets financés lequel affiche une croissance de 38 % soit 33 381 projets en 2018.
« Le financement alternatif poursuit sa dynamique auprès des entreprises et propose désormais une offre réellement complémentaire au financement traditionnel des banques. L’arrivée des acteurs du financement alternatif sur le marché depuis quelques années donne lieu à une vraie création de valeur : ils apportent plus d’innovation et proposent de nouveaux produits et business models que les particuliers et les entreprises adoptent de plus en plus ; en parallèle, ces nouveaux entrants permettent aux acteurs installés de se challenger, pour mieux intégrer désormais l’innovation à tous les niveaux de leurs organisations » a commenté Mikaël Ptachek, Responsable de la Practice Fintech, KPMG France.